Halloween, la peur et les fleurs de Bach… et si on changeait notre regard ?
Chaque automne, les vitrines se parent de citrouilles 🎃, de squelettes et de toiles d’araignée. Les enfants (et parfois les adultes) se déguisent en fantômes, en vampires ou en sorcières, pour célébrer la fameuse fête d’Halloween.
On sonne aux portes et on crie « Trick or treat ! », enfin surtout si l’on vit dans un pays anglophone… En France, je ne sais pas exactement ce que les enfants crient : « des bonbons ou un sort ? » ou… « file tes bonbecs ! »
J’ai le souvenir d’une amie qui, pleine de bonne volonté, avait préparé un grand saladier de bonbons. Lorsque les enfants ont sonné à sa porte, elle l’a ouvert avec le sourire, leur a tendu le saladier pour qu’ils se servent… et ils sont repartis avec le saladier entier ! Elle a dû leur courir après dans la rue pour le récupérer… avant de se rendre compte que sa porte avait claqué derrière elle et qu’elle n’avait pas ses clés.
Les origines d’Halloween : entre mondes visibles et invisibles
Bien avant d’être une fête américaine, Halloween plonge ses racines dans la tradition celtique : la fête de Samhain, célébrée il y a plus de deux mille ans en Irlande et en Écosse ; elle marquait la fin de l’été et l’entrée dans la saison sombre.
On croyait alors que le voile entre le monde des vivants et celui des esprits devenait plus mince. C’était un moment pour honorer les ancêtres, accueillir l’invisible (puisqu’il est là !) et accepter l’obscurité qui fait naturellement partie du cycle de la vie.
Des siècles plus tard, le christianisme a transformé Samhain en « fête » de la Toussaint et en fête des morts. Puis les traditions populaires ont voyagé, évolué et sont devenues, aux États-Unis, l’Halloween que nous connaissons aujourd’hui : celle des citrouilles, des déguisements et … du commerce.
En France, Halloween est apparue dans les années 1990 mais surtout par effet de mode. Et c’est peut-être ce qui me gêne : ce côté artificiel, « fabriqué », une fête de la peur sans âme ni profondeur.
Fêter la peur… mais quelle drôle d’idée !
Et si l’on y pense un instant, il est curieux de « fêter la peur ».
La peur n’est pas une énergie joyeuse : elle contracte, elle fige et elle empêche.
Elle est utile quand il s’agit de se protéger d’un danger réel, mais dans la plupart des cas, nos peurs sont mentales, créées par l’ego pour maintenir le connu, éviter l’inconfort et rester dans sa zone de sécurité.
Et pourtant, nous (enfin… eux , pas moi) avons fait d’elle un divertissement !
Comme si, à force de la mettre en scène, nous essayions de la maîtriser. Comme si rire de ce qui nous effraie nous donnait un instant l’illusion de la contrôler.
Je me souviens d’une scène toute simple, mais qui m’a marquée : c’était l’année dernière, à la caisse d’un magasin. À côté de la caissière, trônait une grosse araignée en plastique, décor d’Halloween classique. La caissière m’a raconté qu’une cliente, quelques heures plus tôt, avait été prise de panique à la vue de cette araignée.
Et elle a ajouté : « Pourtant, elle est fausse ! »
Oui ! Mais pour une personne qui souffre d’une phobie, peu importe qu’elle soit vraie ou en plastique : la peur est tout aussi réelle.
Sous couvert de « fête », on en vient parfois à réveiller des peurs profondes, sans même s’en rendre compte.
Et c’est peut-être là toute la contradiction d’Halloween : une célébration censée amuser, mais qui, pour certains, réveille de véritables angoisses.
Quand la peur nous empêche de vivre (et c’est franchement dommage)
Permettez-moi une anecdote perso : je me souviens d’un voyage il y a 2 ans que j’ai failli ne jamais faire par peur.
Je devais partir aux Philippines, et une partie de moi avait décidé : « J’irai ! »
Mais une autre partie s’affolait : peur de l’avion, peur de la chaleur, peur des reptiles, peur des insectes, peur des tremblements de terre (mais pourquoi quelqu’un a cru bon de me préciser que c’était une zone sismique ?)… bref, une avalanche d’appréhensions mentales qui auraient très bien pu me clouer sur place.
Et pourtant… j’y suis allée…
Le vol s’est très très bien passé*, il n’a jamais fait trop chaud, je n’ai croisé ni reptile, ni insecte mal attentionné, ni tremblement de terre, et tout s’est déroulé avec une fluidité incroyable.
Ce voyage m’a profondément marquée, non pas seulement par ce que j’y ai vécu, mais parce qu’il m’a montré à quel point la peur, quand on la laisse gouverner, peut nous empêcher de vivre.
Ça me rappelle cette phrase du Dr Edward Bach : « Tout ce que nous avons à faire, c’est préserver notre identité, vivre notre propre vie, être le capitaine de notre propre bateau, et tout ira bien. » Mais voilà… qui gouverne ? qui tient vraiment la barre ? Est-ce notre âme, cette partie sage et lumineuse qui sait exactement où aller ? Ou est-ce notre mental apeuré qui a choppé la barre pour nous faire tourner en rond dans le port, par peur de prendre la mer ?
Bref… revenons à la peur ! Elle crée des scénarios, imagine des dangers et nous éloigne de la confiance et de la joie. Et la plupart du temps, ce qu’elle nous prédit n’arrive jamais.
Si je l’avais écoutée, je serais restée chez moi. Mais en la traversant, j’ai découvert une immense liberté… et une petite partie de l’Asie 🙏 ❤️
De la peur à l’amour : un passage intérieur
Beaucoup de traditions le disent : l’opposé de la peur, c’est l’amour.
Là où la peur ferme, l’amour ouvre.
Là où la peur contrôle, l’amour accueille.
Et si l’on se souvient de la vision du Dr Bach, il disait que toutes nos maladies, nos troubles et nos déséquilibres naissent d’une séparation : celle entre notre personnalité et notre âme, donc entre ce que nous vivons dans notre incarnation (avec nos peurs, nos blessures, nos croyances, nos influences, … tout ce joyeux monde) et ce que nous sommes profondément (notre essence, notre partie divine).
La peur, dans cette perspective, est une coupure : un moment où nous ne faisons plus confiance à la vie.
Les fleurs de Bach nous accompagnent justement sur ce chemin de retour à la confiance, à la sécurité intérieure et à la lumière de l’amour.
Les fleurs de Bach de la peur
Le Dr Bach a identifié 5 fleurs de Bach dans le groupe émotionnel de la peur :
- Rock Rose (Hélianthème) : pour les terreurs paniques, les peurs soudaines, les cauchemars. C’est la fleur du courage héroïque, celle qui ranime la force vitale quand tout semble figé.
- Mimulus (Mimule) : pour les peurs connues et nommées : peur de l’avenir, de la maladie, de parler en public, etc… Elle apporte douceur, confiance et tranquillité d’esprit.
- Cherry Plum (Prunier Myrobolan) : pour la peur de perdre le contrôle, de « craquer », de ne plus se maîtriser. Elle redonne calme et solidité intérieure.
- Aspen (Tremble) : pour les peurs vagues, les angoisses sans cause apparente, les pressentiments. Elle aide à retrouver la paix dans l’invisible et la sécurité intérieure.
- Red Chestnut (Marronnier rouge) : pour la peur excessive pour les autres, pour ceux que l’on aime. Elle invite à la confiance dans le parcours de chacun et au détachement aimant.
Ces 5 fleurs de Bach nous rappellent que la peur n’est pas un ennemi à combattre, mais un signal à écouter.
Elle nous montre un endroit de nous où la lumière n’est pas encore entrée et nous appelle à la confiance.
Transformer la peur en conscience
Plutôt que de « fêter la peur » en la caricaturant, pourquoi ne pas en profiter, en cette saison, pour l’observer, la comprendre et la transformer ?
L’automne est une période de transition : la lumière décroît, la nature se dépouille et l’énergie invite à l’introspection. C’est un moment parfait pour regarder ce qui, en nous, cherche à se libérer.
Et si Halloween, au lieu d’être une fête commerciale, redevenait un symbole de passage : un moment pour traverser nos ombres, honorer nos morts, remercier la vie et choisir l’amour plutôt que la peur ?
Il est temps de conclure…
On ne peut pas empêcher Halloween d’être devenue une fête commerciale, mais on peut choisir le regard que l’on porte sur elle : celui de la conscience plutôt que de la consommation.
On peut se souvenir que la peur, loin d’être un monstre à vaincre, est simplement un message intérieur et que les fleurs de Bach, dans leur infinie douceur, nous accompagnent sur le chemin du courage, de la foi et de la confiance.
Alors, plutôt que de « fêter la peur », et si cette année, on choisissait d’ouvrir un peu plus notre cœur ? De transformer la peur en lumière et d’en faire une occasion d’évolution ?
On est incarnés pour ça, right ?
Merci 🙏
* Et à propos de la peur en avion… si ça peut aider quelqu’un qui vit la même chose, je pourrais vous raconter comment elle s’est transformée en un étonnant « tiens, je suis en escale à Doha, au Qatar, avec six heures de vol derrière moi, sans la moindre peur, et aucune appréhension pour les 8 heures à venir jusqu’à Manille ! » Ce n’est pas directement lié aux fleurs de Bach, mais c’est une belle expérience de peur transformée, donc si ça peut servir à quelqu’un, je partage avec plaisir. Suffit de demander !
Laurence Neige
Merci à toi, Laurence, pour cette belle suggestion de choisir le « pas-sage » de la consommation vers davantage de Conscience et pour ce rappel si précieux à répéter et à répéter encore : les émotions sont des signaux à écouter pour nous guider dans une transformation vers un retour à l’équilibre intérieur. Merci !
Merci Christine pour ton message 🙏 C’est toujours un plaisir de te croiser et te lire.