Voyage au centre Bach – Mount Vernon 2019

Previously on FleursDeBach-Paris…
Saison 1 : Voyage au Centre Bach – Mount Vernon 2015
Saison 2 : Voyage au Centre Bach – Mount Vernon 2016

Douvres Dover séjour au centre BachAccostage à Douvres/Dover imminent

Les côtes anglaises, enfin ! 3 ans sans se promener dans le jardin de Mount Vernon, autant dire une éternité. Il était temps de revenir, j’ai presque envie de dire de « rentrer » tellement je m’y sens chez moi (« Bach Home » en quelque sorte… je m’autorise un jeu de mot pourri par article, donc c’est fait). Je me souviens des paroles de Stefan Ball nous accueillant en 2015 « vous êtes ici chez vous », et c’est exactement ce que je ressens ; à chaque séjour j’ai cette sensation d’être à la maison et, sans rien supprimer des sensations de privilège & de magie, de trouver tout à fait normal d’y retourner régulièrement.

Embardée par Stonehenge

À 1 heure de route du Centre Bach : Stonehenge. Un site impressionnant et unique qui fait partie du Patrimoine Mondial de l’UNESCO. La construction de Stonehenge s’est étalée sur plusieurs siècles, d’environ 3000 avant J.C. à l’ère néolithique jusqu’au début de l’âge de bronze (environ 2200 avant J.C.) pour la structure en pierres. A l’extérieur du cercle des gros blocs de pierres dressées en sarsen (du grès) et à l’intérieur des pierres bleues (aux propriétés dites guérisseuses) disposées en forme de fer à cheval. De nos jours, la raison de cette enceinte est toujours un mystère. Haut lieu vibratoire, avec sa propre signature, associé aux solstices entre autres. Outre les pierres, des cursus, tumuli et trous entourent l’enceinte centrale et parsèment la région. Un site exceptionnel, donc à visiter ! Mais que vient faire Stonehenge dans un article évoquant un séjour au Centre Bach ? Ne frôlons-nous pas l’hors sujet  ? Point du tout, puisque des immenses buissons de Wild Rose entourent l’entrée de la billetterie & le musée.

Intervention de Stefan Ball

Stefan est l’un des administrateurs du Centre Bach. Il y travaille depuis une vingtaine d’années. Il nous accueille en français en cette matinée du 20 Juin 2019.

« Je suis Stefan Ball, l’un des directeurs du centre Bach. Bienvenue au centre Bach.

Le Centre Bach a été fondé en 1934. À cette époque, le Docteur Bach venait de voyager en Angleterre et au pays de Galles pendant quatre années à la recherche de nouvelles fleurs pour compléter son système.

En 1934, il était alors à Wallingford – la petite ville tout près d’ici – où il donnait des consultations à des patients, et son assistante Nora Weeks qui se baladait un matin jusqu’à ce village (Brightwell-cum-Sotwell) a trouvé cette maison. Chaque année ils voyageaient depuis l’Est de l’Angleterre jusqu’au pays de Galles et revenaient et il était très difficile d’arriver à rencontrer le Docteur pour lui demander de l’aide avec les remèdes et des informations sur le système. Ils cherchaient donc un lieu où les personnes ayant besoin d’aide pourraient la trouver.

À cette époque cette maison était vide, personne n’y habitait depuis des années. Ils se sont renseignés dans le village et ont trouvé le propriétaire qui a accepté de leur louer Mount Vernon parce que Edward Bach était un docteur de Londres très important.

Ils ont donc commencé à vivre dans cette maison en 1934, sans argent, parce qu’ils avaient tout dépensé pendant leurs quatre années de voyages. Démuni, le Docteur Bach a commencé à construire des meubles. On peut voir son lit accroché au mur dans la pièce d’à côté et il y a encore certains de ses meubles dans la maison.

Il a fondé le jardin qui était très sauvage à ce moment-là avec un style particulier, pas du tout français. Il a arraché les plus grandes herbes et semé des fleurs sauvages. Il est presque dans le même état maintenant, un peu sauvage. (Ils étaient à la recherche d’un nouveau jardinier pendant notre séjour). Il était très heureux de découvrir que la plupart des plantes qu’il avait trouvées dans les différents sites en Angleterre et au pays de Galles poussaient aussi très près d’ici.

C’est de cette maison qu’il a découvert les 19 derniers remèdes pour compléter son système.

En 1935 il a dit qu’il avait terminé de découvrir les remèdes, qu’il avait tout ce qu’il fallait pour aider les gens, et il a commencé à rédiger le dernier exemplaire de son petit livre sur les 12 guérisseurs ; il a voulu donner des conférences dans différentes villes. Sa première conférence a eu lieu à Wallingford tout près d’ici mais juste après il est tombé malade et est mort, à l’âge de 50 ans, le 27 novembre 1936.

tombe-dr-edward-bach-brightwell-cum-sotwell
« Behold I am alive for evermore »

C’est jeune mais il a vécu 20 ans de plus que prévu ; en 1917 il avait reçu le diagnostic qu’il allait mourir en trois mois parce qu’il avait un cancer. Il a vécu juste le temps qu’il lui fallait pour compléter son travail ; lui même pensait que la raison de sa santé après cette maladie était qu’il avait son travail à terminer.

Après sa mort il a tout laissé à Nora Weeks qui était la personne qui avait travaillé avec lui pendant toute la période de la découverte des remèdes ; elle a reçu l’aide de deux personnes : celle de Victor Bullen un ami qu’ils avaient rencontré à Cromer à l’est de l’Angleterre, et aussi celle d’une femme qui vivait dans le village et s’appelait Mary Tabor ; on pense que c’était peut-être la petite copine du docteur Bach, on ne le sait pas de façon certaine mais on pense que c’est possible. Ce qui est certain c’est qu’après environ quatre années, elle est partie et n’avait plus de rôle au centre Bach.

Nora et Victor ont continué seuls.

La deuxième guerre mondiale est arrivée et c’était compliqué de continuer à travailler pendant cette période mais après ils ont pu ensuite reprendre la fabrication les remèdes ; il y avait des médecins, des amis et des collègues du Docteur Bach qui passaient, et des pharmacies s’intéressaient au système. Pendant des années, des années 50 jusqu’aux années 80, la connaissance du système s’est répandue graduellement.

Dans les années 50 ils eurent les moyens avec l’aide d’amis d’acheter la maison pour qu’elle reste un centre pour le travail. Ils créèrent une fondation à but non lucratif et aussi une petite newsletter pour expédier aux personnes qui étaient intéressées.

Dans les années 60, pour la première fois, des sociétés dans d’autres pays demandèrent à acheter les remèdes en plus grandes quantités pour les distribuer dans leurs pays. Dans les années 70, Nora et Victor commençaient à vieillir et ils ont trouvé deux personnes pour continuer : John Ramsell et Nickie Murray. Ils étaient frère et sœur et ont commencé à travailler ici à la fin des années 60, début 70.

Victor Bullen est mort en 1975 et Nora Weeks en 1978 ; ils ont tout laissé à Nicky et à John pour qu’ils puissent leur succéder. Aujourd’hui, c’est Judy Howard, la fille de John Ramsell, qui est la directrice principale du centre Bach.

Ancienne machine d'embouteillage élixirs floraux à Mount VernonDans les années 80, l’intérêt pour les remèdes s’était beaucoup accru et 66 pays dans le monde achetaient nos remèdes pour les distribuer dans leur pays ; nous avons alors créé un centre global de commercialisation dont le but était l’embouteillage. Il se faisait ici et dans les années 80 il y avait cinq personnes qui travaillaient dans cette pièce ; à la fin des années 80 il y avait 20 personnes dans cette pièce et on envoyait chaque semaine 80 000 bouteilles vers 66 pays.

Il fallait changer quelque chose ! Avant de mourir, le docteur Bach avait dit à Nora qu’il y avait trois choses à faire :

1. travailler pour que le système reste simple sans rien en changer
2. donner des remèdes à toutes les personnes qui en voulaient
3. communiquer sur la façon d’utiliser ces remèdes, expliquer de quoi il s’agit

simplicite-humilite-compassion-centre-bach-borntobloom

À la fin des années 80, il y a eu une décision à prendre : nous pouvions nous agrandir, mais ce n’était pas l’objectif initial du Dr Bach ; nous avons donc pris la décision de vendre la partie commerciale que nous avions créée pour commercialiser les remèdes à une compagnie qui s’appelle Nelsons. Nous avons choisi Nelsons parce qu’il y avait un lien historique entre eux et le Docteur Bach lui-même ; il envoyait ses teintures mères à la pharmacie Nelsons à Londres et lorsque en 1961 Nora a introduit le produit « rescue cream », c’est Nelsons qui a fabriqué la crème.

En janvier 1991, l’équipe et les machines d’embouteillage ont déménagé en un week-end à un site à 10 km ici à Abingdon pour continuer le même travail mais dans un espace beaucoup plus vaste. À cette époque il y avait d’autres compagnies qui avaient commencé à faire les remèdes et en 1993 la vente de la partie commerciale s’est faite.

Depuis ce moment ce n’était plus notre job et nous avons enfin eu du temps pour transmettre les idées du Docteur Bach sur la simplicité et l’utilisation des remèdes.

Pendant la période où nous remplissions 80.000 bouteilles par semaine dans cette pièce, nous n’avions pas de temps pour faire autre chose. Et quand il y a un espace, des personnes arrivent pour remplir cet espace ; des personnes voulaient des cours, des informations et des livres nouveaux, et ils n’en trouvaient pas au centre Bach. Alors d’autres personnes arrivaient avec leurs idées à eux sur à quoi ça sert, la psychologie, la religion, l’astrologie, les cartes… et ils ont ajouté leurs propres idées à celles du Docteur Bach pour faire une version du système qui était déjà différente.

Grace à ce temps libre, nous avons enfin pu faire connaître les explications selon le Docteur Bach et cette pièce est devenue notre centre mondial d’éducation Bach.

Nous avons commencé en 1991 à donner des cours et immédiatement il a été très clair que la plupart des personnes voulaient une formation professionnelle ; la même année nous avons formé les premiers praticiens conseiller Bach. Nous avons créé en même temps le registre international pour ceux qui avaient suivi ces cours et promis de travailler avec les remèdes selon notre code, dans les mêmes idées, la même philosophie du système que nous avons ici et que le docteur Bach avait voulu.

C’était une façon d’avoir une famille Bach beaucoup plus grande que les 6 personnes plus ou moins qui travaillaient ici et d’avoir une famille Bach internationale dans tous les pays où on pouvait avoir des cours pour que les personnes ayant besoin d’aide avec les remèdes puissent en trouver là où il vivaient sans avoir à se déplacer jusqu’ici.

C’était ça la grande idée à cette époque. Et depuis ce moment jusqu’à nos jours, ça continue à être le travail principal du centre. Mon rôle ici est de créer les règles d’éducation basées sur ce qu’a voulu le Docteur Bach et de veiller à leur application dans le monde entier.

Le Docteur Bach n’aimait pas les règles, mais il en faut pour donner aux personnes qui veulent suivre ce sentier pour qu’elles sachent clairement ce qu’il faut faire pour suivre le même chemin que le Docteur Bach lui même. Transmettre notre connaissance professionnelle à nos clients, l’idée de simplicité, et refuser le rôle d’expert.

C’est ce que l’on essaie d’enseigner d’ici et bien sûr il y a beaucoup de collègues qui nous aident à faire cela. En France, il y a par exemple l’institut IFFACB et nous avons des partenaires dans d’autres pays, avec toujours cette même idée de simplicité et d’ouverture du système pour tous ceux qui veulent utiliser.

Question : Préparez-vous toujours des teintures mères ici ?

Pendant une période de 10 ans environ, après avoir vendu la partie commerciale, nous avons continué à fabriquer les teintures mères nous-mêmes pour les vendre à Nelsons mais après cela il y avait un moment où ça nous posait problème d’être partie prenante commercialement alors que nous voulions parler du système. Le Docteur Bach avait expliqué comment fabriquer les remèdes et il n’y a pas de protection légale sur comment les faire et qui à le droit de les faire. Le Dr Bach a toujours voulu que tout le monde puisse les faire eux-mêmes. Nous avons donc décidé d’arrêter au bout de 10 ans et de former quelqu’un qui s’appelle Peter Warren. Nous avons choisi Peter parce qu’il avait travaillé pour Nelsons pendant 30 années (gage de stabilité) et que nous le connaissions déjà. Peter est toujours le fabricant des remèdes pour Nelsons. Nous avons un agrément avec Nelsons qui leur donne la permission d’utiliser les plantes de notre jardin et nous avons aussi voyagé avec Peter pour lui montrer où il y avait les plantes du Docteur Bach.

Question : Combien y a-t-il de conseillers dans le monde ?

Environ 3000.

Docteur Edward Bach et sa filleQuestion : Est-ce la fille du Docteur Bach sur cette photo ?

On suppose que c’est sa fille sur cette photo. Il y a très peu de photos du Docteur Bach. C’est Nora qui l’avait poussé à se faire photographier sur la photographie que toute le monde connait, c’est pour cela qu’il ne paraît pas très content. Sa famille avait très peu de photos.

Question : Les plantes sont-elles protégées ?

Non, les plantes ne sont pas protégées. La plupart des plantes que le Docteur Bach a choisi sont des herbes sauvages et en général les jardiniers les arrachent. Ce sont des plantes naturelles qui poussent très bien sans effort. Ici dans le jardin nous n’utilisons pas de fertilisant. Nous choisissons bien sûr des sites qui sont assez distants des sources de pollution pour les avoir en bon état. Nelsons a l’idée d’avoir une certification d’une production biologique. Une association anglaise inspecte chaque année le jardin et les autres sites.

Non, on ne peut pas utiliser les mêmes sites que Docteur Bach a utilisé, parfois oui, mais il a aussi fallu en trouver quand c’était nécessaire. Oui, la plupart des sites sont très près d’ici. Vine et Olive se fabriquent en Espagne et Rock Water est produit au pays de Galles. Je crois que tous les autres sont près d’ici.

Question : Votre histoire ?

C’est une histoire de femme ^^ Ma femme Chris était infirmière, comme Judy Howard, elles se sont rencontrées pendant leurs études et sont devenues amies. Dix ans plus tard, j’ai rencontré Chris, nous nous sommes mariés et j’ai été introduit au centre pendant un week-end passé chez Judy parce que j’étudiais les langues. John Ramsell me demandait souvent de traduire pour lui, il me disait : « je n’ai pas besoin d’une traduction exacte mais je veux savoir tout ce que cela dit. » J’ai passé des heures à expliquer des documents en français et en espagnol et au bout d’un moment Judy m’a demandé de l’aider et d’enregistrer une cassette qui est toujours vendue. Ma femme Chris travaillait ici et lorsqu’elle est tombée enceinte de notre première fille, Judy et John m’ont demandé si je pouvais la remplacer pendant ses absences. C’était en 1996, et depuis je suis là.

Profitez bien du centre et de la maison, elle est ouverte, il y a un musée au premier étage et vous pouvez vous asseoir sur les chaises du Docteur Bach. » – Stefan Ball

Un petit tour de jardin peut-être ?

Welcome, n’hésitez pas, poussez la barrière. Je vous présente Honeysuckle toute de rose vêtue, splendide sous le soleil anglais, en pleine maturité, et Rock Rose avec ses petites fleurs d’un jaune intense, Clematis qui n’était pas encore en fleurs (on ne lui en veut pas, on est habitué à la perdre en chemin), une plantation d’Heather devant la salle de classe. Ah ! Star of Bethlehem, j’en ai assez de la louper chaque année, tant pis je me console en photographiant la pancarte (note perso : penser à revenir en avril-mai). Dans la même veine : penser également à passer vers septembre-octobre pour voir les belles fleurs d’Impatiens en haut de leurs tiges, là ça fait un peu vide. Wild Oat pour trouver sa voie, que je reconnais à ses petites pattes velues. Gros coup de cœur cette année pour Mimulus près du bassin, je ne l’avais jamais vue si rayonnante, quelle grâce ! Devant la porte d’entrée (sur la droite en sortant) Agrimony et ses petites fleurs jaunes. Deux fleurs de Cerato nous honorent de leurs présences le dernier jour de notre séjour, just in time, merci ! Bon… on remet ça next year ?

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Retour en haut